Découverte de la mâche sauvage ou doucette

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Nous connaissons tous la mâche, cette petite salade cultivée fortement appréciée. Pourtant, peu de personnes ont déjà goûté à sa cousine sauvage : la doucette. Son nom latin est Valerianella locusta et elle appartient à la famille des Valérianacées. Comme son nom l’indique, cette salade sauvage est douce en bouche, ce qui permet de l’utiliser régulièrement dans les menus.

Côté ethnobotanique, une étude relate les usages de la doucette en salade dès le XVIIe siècle en Toscane (Italie). C’est aussi autour du XVIe siècle qu’elle a été évoquée par les botanistes en France comme étant semée dans les jardins. Aujourd’hui encore la mâche est très appréciée. La France est devenue le premier producteur mondial. C’est l’unique salade à bénéficier d’un signe officiel de la qualité et de l’origine (IGP) pour sa culture sur les bords de Loire.

À travers cet article, je vous accompagne dans la découverte de la mâche sauvage et vous apprend à l’observer pour la reconnaître facilement lors de vos prochaines promenades botaniques, et d’éviter les confusions.

Description botanique de la doucette

Il existe beaucoup, beaucoup de petites plantes que l’on appelle « mâche sauvage » : environ 50 espèces appelées « mâches » ou « doucettes » dans le genre Valerianella ! Et la mâche sauvage est aussi appelée mâche potagère… C’est à s’y perdre… Il semble que les études scientifiques abordent davantage la mâche cultivée que la sauvage.

Le plus important, c’est d’être sûr à 100 % qu’il s’agit bien de la doucette, c’est-à-dire de la mâche non cultivée et non d’une autre plante. Pour cela, voici quelques conseils pour apprendre à reconnaître cette plante qui pousse sur les sols nus, les bords de chemins et dans les anfractuosités des murs. Prenez votre temps pour l’observer, vous pourrez alors visualiser ces quelques critères botaniques : 

  • Feuilles : elles sont simples et entières. Sans pétioles, elles sont également plus longues que larges. Elles se développent tout d’abord en rosette puis montent en fleurs, en élançant leurs tiges qui se divisent de manière dichotomique (axe d’un végétal qui bifurque en ramifications d’importance équivalente).
  • Fleurs : ce sont de toutes petites fleurs blanches ou bleues qui apparaissent au début du printemps. On peut même les qualifier de minuscules : 1 à 2 millimètres. C’est le moment de sortir votre loupe botanique !
  • Fruits : également de petite taille, les fruits sont des capsules. Il s’agit d’un fruit sec qui laisse échapper ses graines à maturité.
  • Évidemment, cette observation dépendra de la saison à laquelle vous trouverez la mâche en pleine nature.

Les confusions possibles de la mâche sauvage

La doucette sauvage se récolte plutôt au stade rosette, en « mini salade », avant le développement des ses fleurs. Bien que ces dernières soient comestibles, ce sont les feuilles qui sont les plus intéressantes et c’est en rosette qu’elles sont les plus charnues et tendres.

Mais c’est aussi un stade où la reconnaissance de la mâche sauvage est plus complexe : elle ressemble alors aux rosettes d’épilobe à quatre angles (Angustifolium tetragonum) ou encore de la pâquerette, (Bellis perennis).

La Pâquerette est beaucoup plus velue, et les feuilles plus larges et plus épaisses. L’épilobe à 4 angles a des feuilles légèrement dentée en pointe minuscule, régulièrement. Les nervures sont plus nettes et les feuilles plus épaisses. L’épilobe à 4 angles ne se divise pas par deux pendant sa croissance. L’épilobe à quatre angles est comestible.

Découverte de la mâche sauvage et de ses vertus

Comme de nombreuses espèces végétales comestibles, la doucette possède beaucoup de vertus. Elle apporte de multiples bienfaits au corps humain, et je vous conseille d’apprendre à la ramasser pour pouvoir profiter de ses vitamines. D’ailleurs, la mâche sauvage est une bonne source de vitamine C, ce qui en fait un met excellent pour les journées d’hiver. Pour notre plus grand bonheur, cette petite plante commence à se développer dès le mois de février !

Mais ce n’est pas sa seule qualité : celle que l’on appelle aussi blanchette est une plante riche en potassium, en fer, en magnésium et en zinc. Elle contient aussi des antioxydants variés : jusqu’à 6 types de caroténoïdes différents et également des polyphénols, qui sont des composants intéressants pour maintenir le bon fonctionnement du corps

En somme, elle fait partie des salades sauvages à privilégier pour garder son corps en forme toute l’année.¹ 

La doucette, comme son nom l’indique, est très douce et n’a pas d’amertume ou de fibres difficiles à digérer. Ces particularités permettent de la consommer aussi bien au stade de développement dit en rosette (stade que j’appelle plus communément « en salade ») qu’en pleine floraison. La mâche sauvage est comestible crue et cuite.

Cuisiner la doucette en toute simplicité

Sa douceur et son goût subtil de noisette permettent de créer de nombreuses recettes toutes aussi délicieuses les unes que les autres. La doucette appartient aux plantes sauvages comestibles faciles à déterminer. De plus, comme vous pouvez la trouver dans de nombreux lieux, je vous invite à prendre le temps de bien la connaître pour pouvoir profiter de ses nombreuses vertus et de son goût unique. 

Pour l’accommoder à vos menus, vous pouvez utiliser la doucette afin de remplacer la salade du jardin dans toutes vos entrées. Sa douceur en bouche saura ravir les papilles de toute la famille. Avec une vinaigrette relevée à l’échalote, elle accompagne parfaitement tous vos menus. Il est possible de rajouter des fleurs de bourrache dans votre salade afin d’apporter une touche de couleur ! 

Si vous avez ramassé les feuilles de mâche sauvage un peu plus tardivement, elles peuvent se montrer un peu plus coriaces. Aucun problème, vous pouvez les cuisiner comme des épinards pour une recette unique et originale. N’hésitez pas à me partager en commentaires vos repas concoctés avec la doucette.

Avec cet article, vous êtes parti à la découverte de la mâche sauvage (ou doucette) et des bases nécessaires pour vous aider à comprendre les plantes qui vous entourent. En effet, il est certain que vous avez cette plante non loin de chez vous, et pour cela je vous invite à prendre le temps d’observer ce qui se passe à vos pieds. Partir se promener dans la nature permet de prendre conscience de la biodiversité qui se trouve tout près de chez nous, mais surtout de la richesse des plantes qui sont présentes sur nos sols. Certaines sont comestibles ou non, d’autres médicinales, d’autres peuvent être toxiques : elles ont toutes leurs caractéristiques. À nous de prendre le temps de les découvrir.

Sources

  • ¹FoodData Central (usda.gov).
  • Flore de Jeanne Covillot – 1998
  • Dictionnaire de botanique – Bernard Boullard- 1988
  • Ramos-Bueno, R. P.; Rincón-Cervera, M. A.; González-Fernández, M. J.; Guil-Guerrero, J. L. . (2016). Phytochemical Composition and Antitumor Activities of New Salad Greens: Rucola (Diplotaxis tenuifolia) and Corn Salad (Valerianella locusta). Plant Foods for Human Nutrition, 71(2), 197–203. doi:10.1007/s11130-016-0544-7
  • P.M. Guarrera, V. Savo, Wild food plants used in traditional vegetable mixtures in Italy, Journal of Ethnopharmacology, Volume 185, 2016, Pages 202-234, ISSN 0378-8741, https://doi.org/10.1016/j.jep.2016.02.050.
  • Plantes sauvages comestibles, Mode d’emploi, S. G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, édition ULMER , 2019
  • Les salades sauvages, Guide de cueillette éclaire,  C. Marco, M. Chauvet, T. Suisse, Editions Ecologiste de l’Euzière, 2018
  • Flore interactive de Jussieu, P. Goujon, https://www.snv.jussieu.fr/bmedia/Herbier/index.htm
  • https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-70571-description
  • https://www.aprifel.com/fr/fiche-nutritionnelle/mache/?tab=composition_analyse_nutritionnelles#vitamines_crue
  • https://www.inao.gouv.fr/produit/mache-nantaise-14036
  • https://agriculture.gouv.fr/la-mache-une-note-de-legerete-pour-les-fetes

Ecrit avec la participation de Ludivine Bégué.

3 réflexions sur “Découverte de la mâche sauvage ou doucette”

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