Rencontre avec la cymbalaire des murailles
Nous continuons dans la découverte des plantes qui nous entourent en compagnie de la cymbalaire des murailles. Discrète et délicate, cette petite plante est aussi appelée Ruine-de-Rome, car elle aurait été importée en France en provenance d’Italie au XVe siècle. Elle s’est ensuite naturellement reproduite et propagée. Elle est à présent naturalisée et on la retrouve à travers toute la France. Je vous propose de partir à la rencontre de la cymbalaire des murailles : une plante sauvage qui parvient à pousser dans les murs. Prendre le temps d’observer est un excellent exercice pour apprendre à identifier les plantes. Cependant, si celle-ci se trouve dans les villes, elle reste impropre à la consommation. Sauf si vous la trouvez dans un coin exempt de pollution : alors vous pourriez tenter de la déguster.
Comment reconnaître la cymbalaire des murailles ?
La cymbalaire des murs, doit son nom à la forme de ses feuilles : cymbalaire vient du latin cymba qui signifie barque, canot ou encore nacelle. En effet, les feuilles de la cymbalaire sont concaves, et rappellent la forme d’une petite nacelle. L’instrument de musique appelé cymbale, doit également son nom à cet aspect. Comme pour toutes les plantes, il est important d’observer chacune des parties pour apprendre à mieux connaître les espèces végétales. Alors, pour cela, je vous emmène pour une analyse botanique de cette fleur que l’on appelle aussi Ruine-de-Rome :
- Feuilles : elles ont un long pétiole, et leur limbe (limbe : en général, partie la plus importante de la feuille, étalée et fine, grâce à laquelle la photosynthèse a lieu) est arrondi et luisant. De couleur vert vif, on peut aussi observer du pourpre sur le côté.
- Fleurs : elles sont petites (moins de 1 cm) et solitaires. Elles sont portées par un pédoncule violet. De couleur blanc rosé ou rose violacé, le centre des fleurs est jaune vif. Les fleurs de la cymbalaire ont un éperon bien visible à l’arrière des pétales.
- Fruits : ce sont des capsules qui renferment des graines de couleur noire. Ces dernières se libèrent toute seules à maturité.
Il est intéressant de pouvoir regarder les plantes avec une loupe botanique et une flore. Pour cela il faut savoir mettre en lien des critères comme la patience et l’observation. Ce sont des ingrédients indispensables pour une reconnaissance parfaite et pour enfin mieux comprendre les espèces végétales qui nous entourent.
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Où trouve-t-on les cymbalaires des murailles ?
La cymbalaire est une spécialiste de son milieu : les anfractuosités des murs. Ces fleurs tapissent fréquemment les vieux murets, et elles sont reconnaissables à leur belle couleur violette. La cymbalaire des murailles colonise les surfaces verticales grâce à ses tiges grêles rampantes, à partir desquelles la plante peut de nouveau s’enraciner.
Cymbalaria muralis présente une autre caractéristique liée à son habitat : ses fleurs sont orientées vers le soleil, et suite à la fructification, les pédoncules (tiges qui portent les fleurs) se retournent et s’orientent vers le mur, à l’opposé. Les fruits se retrouvent ainsi accolés à la paroi et les graines sont déposées sur le mur. Une belle technique d’adaptation, qui permet à la plante de rester sur son mur ! Les graines de la cymbalaire parviennent à germer dans un substrat quasi inexistant.
Est-ce que la cymbalaire des murailles est comestible ?
Les feuilles de cymbalaire sont comestibles. Riches en vitamine C, il est agréable de les consommer crues et fraîches dans une salade. Bien que le goût ne représente pas un réel intérêt, ces fleurs et ses feuilles sont intéressantes à consommer pour leurs vitamines et leurs apports nutritifs. De plus, elles sauront décorer à merveille vos salades et vos différentes recettes. La cymbalaire des murailles étant une toute petite plante, on n’en prélève que quelques feuilles pour goûter ou décorer un plat. Sinon, on risque de faire disparaître les plants.
Si vous trouvez cette plante grimpante violette en ville, je vous conseille de vous arrêter à son identification et de ne pas la consommer à cause des sources de pollution. Les plantes qui se développent en ville sont souvent impropres à la consommation. Par contre, si vous la rencontrez dans des murs en pleine campagne, c’est le moment de goûter ses jeunes feuilles et de découvrir une nouvelle plante comestible.
Voici une présentation de la cymbalaire des murailles, cette plante qui pousse dans les murs. Il est certain que vous ne regarderez plus les murets de la même façon. Soyez attentif.ve.s car la nature possède de nombreux trésors que vous allez pouvoir observer depuis le pas de votre porte, jusqu’aux prairies ou forêts les plus proches de chez vous. N’oubliez pas de vous munir de votre flore et de vous renseigner auprès des passionné.e.s des plantes afin de parfaire vos connaissances en plantes sauvages comestibles et/ou médicinales.
Sources
- Tela botanica
- Clé d’identification illustrée des plantes sauvages de nos région – Jeanne Covillot -1998
- Dictionnaire de botanique, Editions Ellipses 1988. Bernard Boullard.
- Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
C’est vraiment fantastique de voir comment la nature s’organise pour assurer sa pérennité
Ça ressemble un petit peu à du lierre non?
Exact! Parmi ses noms communs : lierre fleuri et lierre des murailles.